Pazartesi Nisan 29, 2024

CAMPAGNE DE SOLIDARITE ET DE SOUTIEN A LA GUERRE POPULAIRE EN INDE

kaypakkaya-partizan

 

Aujourd’hui, en organisant cette activité, nous voulons exprimer notre adhésion totale à la campagne de soutien à la guerre populaire en Inde, - campagne qui s’étend dans près de 60 pays et qui se déroule lors de ces trois journées d’actions internationales du 29, 30 et 31 janvier 2015. Cette campagne est dirigée par le Comité International de soutien à la guerre populaire en Inde et vise à faire connaître la lutte du peuple indien dirigée par le CPI-maoïste. 

Cette lutte a vu s’ériger l’un de ses jalons essentiels en mars 1967, avec la révolte armée paysanne du petit village de Naxalbari au Bengale-Occidental contre de grands propriétaires terriens ; à la tête de cette révolte, des militants maoïstes cherchent alors à diffuser la révolution armée sous la direction de Charu Mazumdar, dans les campagnes indiennes. De cet épisode va naître le mouvement naxaliste. Durant 43 ans, ce mouvement va connaître de nombreux déboires et d’incessantes recompositions. Mais l’année 2004 consacre d’une certaine manière la renaissance du naxalisme indien à la suite de la fusion de deux tendances : celle du groupe « Guerre populaire » (PWG) et celle du centre communiste maoïste (MCC) – au sein d’un parti réunifié : le Parti Communiste Indien Maoïste (CPI-maoïste). Il s’agit désormais pour ce Parti de combattre ouvertement l’ordre semi-colonial et semi-féodal au moyen d’une guerre populaire prolongée et selon la tactique de l’encerclement des villes par les campagnes, pour permettre d’instaurer la révolution de nouvelle démocratie. Enfin, le 1er mai 2014, a eu lieu une seconde fusion : celle du PCI (maoïste) et du PCI (ML) Naxalbari en un seul Parti, qui est désormais connu comme PCI (maoïste), renforçant ainsi l'avant-garde du prolétariat indien et la cause de la révolution indienne et de la révolution prolétarienne mondiale. 

2014 a été le 10ème anniversaire de cette guerre populaire qui a montré durant une décennie la puissance des masses armées populaires dirigées par le Parti Communiste Maoïste d’Inde. Grâce à la direction de ce parti, la guerre populaire s’est répandue à travers le pays dans 21 états sur 27 et a construit ses bases d’appui sur environ un tiers de son territoire. Aujourd’hui, elle représente réellement une force pour mettre fin au régime indien en place et chasser l’impérialisme de cette région cruciale de l’Asie du Sud et du monde. 

Pour contrer cette progression de la résistance du peuple, l’Etat réactionnaire indien – soutenu par l’impérialisme – a déclenché une vague sans précédent de répression contre le peuple en lutte, à travers notamment l’opération « Green Hunt » - véritable guerre ouverte déclarée depuis 2009. L’objectif de cette répression est d’écraser le mouvement révolutionnaire avec à sa tête le PCI, pour frapper ses dirigeants, ses cadres, ses membres et ses sympathisants – non seulement dans les zones de luttes mais aussi dans les villes, les universités et toutes les classes et secteurs sociaux qui soutiennent ou sympathisent avec la révolution armée des masses. Aujourd’hui, l’opération « Green Hunt » est passée à sa phase 3 : cette dernière, en tant qu’intensification, donne désormais carte blanche aux paramilitaires et aux milices privées et vise à généraliser la guerre contre le peuple en cherchant à éliminer toute résistance et toute forme d’opposition. 

Cette sale guerre – qui sert les intérêts de la réaction indienne mais aussi ceux de l’impérialisme, notamment français (représentant des firmes d’armement (Dassault), du nucléaire (Aréva), de l’industrie automobile (Renault et Peugeot), des cimentiers (Lafarge), de la grande distribution (Carrefour), de l’agroalimentaire, de la sécurité (Sagem)…) pour asseoir sa présence et son influence dans la région -  s’appuie sur des moyens jusqu’alors jamais atteints en termes de troupes, d’armes et de technologie, a conduit depuis 2009 au massacre de centaines de combattants, de syndicalistes et de militants politiques et révolutionnaires. Et aux dizaines de milliers de prisonniers politiques et de guerre populaire s’ajoutent aussi les arrestations arbitraires d’Adivasis (= population tribale), d’intouchables, de paysans, de travailleurs, d’étudiants, d’intellectuels – tous taxés par le régime de « terroristes ». 

Il est aujourd’hui urgent et impératif de faire connaître cette réalité sordide et de développer en France des actions de soutien à la guerre populaire en Inde et à ses combattants prisonniers. Et c’est en ce sens que par cette activité, nous souhaitons aussi nous inscrire en tant que Collectif Rouge Internationaliste de défense des prisonniers révolutionnaires, à la campagne lancée par le CIAGPI de défense des prisonniers politiques et de guerre populaire en Inde. Nous profiterons des débats lancés lors de cette rencontre pour tenter de définir un plan de travail de cette campagne nationale à mener.  

VIVE LA GUERRE POPULAIRE EN INDE ! 

VIVE LE PARTI COMMUNISTE DE L’INDE MAOISTE ! LIBERATION SANS CONDITION DES PRISONNIERS POLITIQUES ET DE GUERRE POPULAIRE ! 

A BAS LA REPRESSION DU PEUPLE D’INDE ! 

A BAS L’ETAT REACTIONNAIRE D’INDE ET L’IMPERIALISME, NOTAMMENT FRANÇAIS !  

Paris, le 25.01.2015 Collectif Rouge Internationaliste (de défense des prisonniers révolutionnaires)

lecri.rouge@gmail.com 

SOUTIEN A LA GUERRE POPULAIRE EN INDE PROJECTION – DEBAT VENDREDI 30 JANVIER 2015 – 18 HEURES 16, RUE DES PETITES ECURIES 75010 PARIS


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