Cuma Eylül 20, 2024

Solidarité avec la résistance populaire en Inde!

kaypakkaya-partizan

 

25 janvier 2014

Le Comité international d’appui à la guerre populaire en Inde a lancé un appel à faire du 25 janvier une journée internationale de solidarité et de lutte pour la libération des prisonnières et prisonniers politiques en Inde. Cet appel est tout à fait opportun, car il répond à un enjeu urgent.

C’est qu’en ce moment, des milliers de militantes et militants, dont bon nombre d’origine autochtone, croupissent en prison ou sont victimes de harcèlement de la part des forces de l’ordre pour avoir simplement revendiqué leurs droits à la terre et tenté d’empêcher la destruction de leurs foyers et de leurs moyens de subsistance. En raison de leurs efforts pour mettre fin à la destruction de l’environnement causée par les grandes sociétés minières, à la dépossession de leurs terres ancestrales au profit de la construction d’immenses parcs industriels ou au harcèlement et au viol des femmes, ces militantes et militants ont été étiquetées comme « maoïstes » et injustement emprisonnées.

En outre, le gouvernement indien s’est lancé dans une chasse aux sorcières de type maccarthyste contre les militantes, militants et intellectuelles du mouvement démocratique ; c’est le cas notamment du professeur G.N. Saibaba, dont le travail pour élaborer et expliquer une vision alternative révolutionnaire de l’avenir de l’Inde est bien connu. Le gouvernement indien harcèle et intimide les militantes, militants et intellectuelles non pour ce qu’ils ont fait, mais pour ce qu’ils pensent et ce à quoi ils croient. On n’en est plus aux arrestations pour appartenance à un parti ou un mouvement hors-la-loi, mais simplement parce que certains ont osé partager leur vision et leurs idées. En effet, le gouvernement indien considère comme une menace à la sécurité nationale quiconque s’oppose au modèle néo-libéral dominant.

Il appartient donc à chacune et chacun d’entre nous, progressistes et révolutionnaires de partout, d’appuyer les masses populaires qui résistent ainsi que les militantes, militants et intellectuelles qui les soutiennent. Pour les classes dominantes, il n’y a rien de répréhensible à ce que le harcèlement et les arrestations arbitraires règnent dans ce pays qu’elles considèrent comme « la plus grande démocratie du monde » ; nous savons trop bien à quel point elles se foutent des libertés fondamentales censées caractériser une société démocratique.

* * *

Écrasons le PQ et sa charte pourrie!

Le début des travaux de la commission parlementaire chargée d’étudier la « charte des valeurs » du gouvernement péquiste confirme à quel point il s’agit d’un projet électoraliste et méprisable, qui n’apporte rien de bon pour les travailleurs et les travailleuses.

Le spectacle affligeant auquel on nous convie se poursuivra quotidiennement pendant au moins deux mois, selon ce qu’a annoncé l’irresponsable ministre Bernard Drainville – vraisemblablement, jusqu’à ce que son gouvernement minoritaire soit renversé et qu’un nouveau scrutin soit déclenché, quelque part en avril. Le PQ souhaite ouvertement faire porter la prochaine campagne électorale sur la charte et utiliser le ressentiment qu’il a lui-même créé à l’encontre des minorités culturelles pour obtenir un appui majoritaire.

Depuis la présentation de leur projet à la mi-août, les ténors du PQ et leurs alliés au sein du groupe Québecor n’ont cessé d’attiser la haine, en particulier contre les Québécois – et surtout les Québécoises – de confession musulmane, principales cibles de leur campagne de peur. À l’occasion de la commission parlementaire, on assistera pendant des semaines au défilé des ignorants, inspirés par les Lisée et Drainville, qui viendront étaler leurs préjugés, sinon carrément leur haine envers les minorités.

En 2007, à l’occasion des audiences publiques de la commission Bouchard-Taylor sur les pratiques d’accommodement, on avait assisté au même phénomène, à la différence près qu’à l’époque, c’est l’ADQ de Mario Dumont qui tirait les ficelles. À ce moment-là, l’écrivain Dany Laferrière s’était désolé de voir, selon ses propres mots, « des pauvres s’en prendre à d’autres pauvres », au point où ils en avaient oublié leur identité de classe. Laferrière avait rappelé que les bourgeois, eux, ne participaient habituellement pas à ce genre de spectacle, « trop occupés qu’ils sont à faire du fric » pendant que les pauvres se mangent entre eux. C’est exactement le même scénario que le PQ nous rejoue en ce moment.

Dès que le projet de charte a été coulé dans les médias, nous l’avons rapidement qualifié de « raciste, xénophobe et islamophobe ». Nous avons mis en garde les travailleurs et travailleuses contre le piège du nationalisme identitaire et souligné l’importance qu’on se solidarise et qu’on se batte tous et toutes ensemble, indépendamment de notre origine et de nos convictions personnelles, pour combattre les mesures de crise et les attaques que nos ennemis communs – les capitalistes – ne cessent de mener à notre endroit.

Pour préserver notre capacité de lutter pour la cause des travailleurs et travailleuses, il faut que chacun et chacune d’entre nous se portent à la défense de nos frères et sœurs de classe attaquées par le PQ et les partisans du nationalisme identitaire. Il faut se battre et continuer à descendre dans la rue pour dénoncer la charte liberticide, pourchasser les péquistes et les dénoncer sur toutes les tribunes, car c’est là que la vraie bataille se joue.

Sur le plan politique, les partis d’opposition appuient tous les objectifs de la charte – y compris Québec solidaire, qui a capitulé devant la réaction. Les syndicats ouvriers, censés nous défendre, n’arrivent pas à articuler une position cohérente contre la charte, quand ils ne l’appuient pas carrément comme l’ont fait honteusement la CSQ, la FIQ et le SFPQ. Il revient donc aux travailleurs et travailleuses à la base de s’organiser pour combattre la vague de racisme qui déferle actuellement au Québec.

Voilà pourquoi à Montréal, des militantes et militants du PCR ont décidé d’organiser une réunion publique, qui aura lieu le dimanche 9 février à 13h30 au Centre Lajeunesse, situé au 7378, rue Lajeunesse, près du métro Jean-Talon. Ce sera l’occasion d’échanger et de discuter, du point de vue de notre classe, de ce qu’on peut faire pour renvoyer le PQ dans son tas de fumier. Comme le disent les maoïstes, soyons solidaires et construisons l’unité des prolétaires de toutes les origines en lutte pour leur émancipation !

* * *

Réunion publique le 9 février à Montréal: Notre classe unie contre le racisme!

Avec sa «charte des valeurs», le Parti québécois alimente la peur de l’immigration et encourage l’intolérance et la discrimination, particulièrement à l’égard des femmes de confessions musulmane. En faisant cela, il divise notre classe – celle des travailleuses et des travailleurs – et nuit à son combat contre l’exploitation capitaliste.

Organisons-nous pour lutter contre le nationalisme xénophobe!

Soyons solidaires et construisons l’unité des prolétaires de toutes les origines en lutte pour leur émancipation!

Dimanche 9 février 2014 • 13h30
Centre Lajeunesse • 7378, rue Lajeunesse, salle 211
Métro Jean-Talon

- Une invitation de militantes et militants du PCR de la région de Montréal

* * *

14 février: Lancement du Manifeste pour un mouvement féministe prolétarien

Une invitation du Front féministe prolétarien et révolutionnaire de Montréal

Vendredi 14 février
à 19h
Maison Norman Bethune
1918 rue Frontenac, Montréal

En décembre dernier des militantes du Québec et de l’Ontario ont organisé une première conférence pour la création d’un mouvement féministe prolétarien au Canada. Elles ont adopté un Manifeste, véritable appel mobilisateur pour engager les femmes prolétaires dans la lutte politique contre le système capitaliste et constituer dans le plus de villes possibles à travers le pays, des fronts, collectifs et groupes féministes prolétariens.

Bienvenue à toutes et tous!
Participez au lancement et venez vous procurer en primeur une copie du Manifeste.

 

1771